Projet de liaison routière Pau-Oloron Ste Marie

1. Pré-enquête d'utilité publique douteuse

La présentation du projet qui a été faite ne peut manquer d'éveiller les soupçons. Le côté « publicitaire » de la plaquette  présentée en son temps ne nous trompe pas, bien au contraire: c’est trop beau pour être vrai. Nous savons simplement que le la réalité est toute autre et nous vous proposons une lecture différente de ce projet.

2, « Coûts et financement » sous évalués

-Ils sont toujours énormément supérieurs à ceux qui ont été prévus, comme l’a fait remarquer le rapport de la Cour des Comptes de juin 1999.

-La section Nord serait concédée à un « concessionnaire » qui mettrait en place un PÉAGE. C'est un retour au Moyen Âge, avec ses OCTROIS pour circuler et l'accroissement de l’exclusion qui s'en suit. Cette vision de la « modernité» n'est pas la nôtre. Qui plus est, ces travaux sont en partie financés par « l’argent public » par le biais des subventions1, c’est à dire par nous, la population. Ainsi, l'argent (du) public servirait une fois de plus à une entreprise privée pour faire des bénéfices... sur le dos des concitoyens. C’est dans l’air du temps : « on » fait payer le Public, « on » nationalise les coûts et « on » privatise les bénéfices.

-la section Sud serait entièrement financée par l’argent public : ce qui renforce le fait que les bénéfices iraient dans une escarcelle privée, à moins que les véhicules ne quittent la "nouvelle liaison routière" entre Lasseube et Lacommande pour éviter le péage:

Nous ne voulons pas de cet accroissement de circulation dans nos villages !

3, Une nouvelle route entre Pau et Oloron, pourquoi?

Il s'agirait d'un enjeu économique pour Oloron.... En réalité, cette « Nouvelle route » se trouve être sur le tracé de l’axe E7 décrit dans « traité de Maastricht » et qui doit traverser l’Europe pour relier Amsterdam à Gibraltar. Dans ce cas, ce sont les deux extrémités qui profitent de l'intensification du trafic, pas les régions qui en sont traversées. Par exemple, Bordeaux et Saragosse amélioreront leurs relations économiques alors qu'Oloron risque d'en pâtir. Une ville de moyenne importance comme Oloron a beaucoup à perdre avec la proximité d’une telle voie de passage : canalisation des trafics au détriment des commerces locaux, renforcement de la concurrence extérieure, aspiration par les grands centres voisins (en l’occurrence Pau) : tant à perdre si un tel projet se fait, sans parler des côteaux qui seront traversés. Desservie par la voie ferrée, elle a un atout pour son industrie qu'il convient de consolider. Nous sommes pour la réouverture de la liaison ferroviaire Oloron Canfranc et pour l'amélioration de la RN 134.

4, « Un projet irrespectueux de l’environnement »

A l'heure du cri d'alarme généralisé sur le réchauffement de la planête,et après le « Grenelle de l'environnement », accroître le réseau routier de cette façon tiendrait plus à une vision passéiste qu'à une réflexion sur le développement durable. Quoiqu'on puisse dire, respecter l’environnement ce n’est pas annexer et« aménager » des espaces naturels quasiment vierges pour y faire passer un flux international de véhicules et de poids-lourds. Nous ne voulons pas de ce projet et nous oeuvrerons pour la mise en place d'alternatives.

1Selon M. le Préfet, « la question d'une nouvelle liaison à péage n'est pas tranchée. On sait cependant que la rentabilités'annonce faible et qu'il faudrait une importante subvention d'équilibre.Entre la nouvelle liaison, le contournement d'Oloron, les travaux en Vallée d'Aspe, il y en a pour plusieurs centaines de millions.Il peut y avoir des alternatives, par exemple faire moins sur la haute vallée. Je constate que la demande locale est une demande de sécurité, plus qu'une demande de trafic.(...) ».

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